Depuis 1945, de nombreux historiens ont étudié et donné leur avis sur les liens divers existants entre ces trois « courants ».
Je pense que chaque groupe humain comporte son pourcentage de héros, de malfaisants, de bienfaiteurs. Il en fut certainement de même dans cette période où suivre le Maréchal, c'était accepter les exactions des miliciens et des nazis, suivre la position du Pape, c'était peut être une position neutre et peu courageuse, être résistant, c'était mettre en danger sa famille. Il est bien sûr facile de prendre position après la tourmente. Et pourtant certains religieux ou croyants surent faire preuve de courage.
Deux exemples ont touché notre famille :
Le premier, se passe à Valence. Le préfet Marcel LANQUETIN vient d'être révoqué pour ses convictions, en juin 1940 par le nouvel Etat français du Maréchal PETAIN. L'évêque de Valence, Camille PIC, adresse un courrier au préfet dans lequel il lui dit :
« L'Evêque de Valence, à la nouvelle pénible et tout à fait inattendue , donnée ce matin par la presse, tient à vous dire tout de suite sa respectueuse sympathie. Il serait heureux de savoir de vous quelle est la situation dans laquelle vous place la décision prise et s'il lui serait permis de chercher à vous être utile.
Camille PIC
Evêque de Valence, 18 septembre 1940 "
Pétain, le Clergé et la Résistance
Deuxième exemple :
Madame Simone FAURE-LANQUETIN, descendante de Louis-Séraphin LANQUETIN lui-même frère d'Ulysse LANQUETIN mon aïeul, catholique pratiquante épouse du Général FAURE, officier en activité de l'armée française, hébergea, avec ses enfants dans sa propriété des Villettes en Limousin, plusieurs enfants juifs. Ce fut le cas de Viviane ERNY-FRIBOURG issue d'une famille juive originaire de l'Est de la France habitant Paris depuis plusieurs générations.
En octobre 2002, une cérémonie réunit la famille FAURE et les survivant à Paris. Reconnaissance très forte de la nation israélienne qui a décerné le titre de « Justes parmi les Nations » à Simone FAURE-LANQUETIN et au Général FAURE, son mari.
Lors de cette cérémonie très émouvante qui a eu lieu à Paris, mairie du XIIe arrondissement, Monsieur et Madame Jacques et Simone FAURE-LANQUETIN ont reçu, à titre posthume, la distinction de "Juste parmi les Nations" des mains de son excellence Nissim ZVILI, ambassadeur d'Israël en France. C'est leur fils aîné, Jean-René FAURE, qui reçut le diplôme. Comme pour d'autres familles qui sauvèrent des juifs pendant l'occupation, cette distinction s'accompagne de l'inscription de leurs noms sur le Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem.
Simone LANQUETIN, personnalité exceptionnelle, avait fait un tour de France en vélo (vers 1920 !) et avait plus de 125 enfants et petits enfants.
De gauche à droite : son excellence Nissim ZVILI, Jean-René FAURE, Simone FAURE-LANQUETIN
Pour en savoir plus sur Viviane, les FAURE et la cérémonie :
https://www.georgeslanquetin.fr/evenementsContemp/yadVashem/remisediplome.htm
Georges LANQUETIN
Contact : glanquetin@nordnet.fr