Le nouveau code de la route est arrivé !

a couple of cars that are sitting in the grass
a couple of cars that are sitting in the grass

C’est pourquoi, à une époque où les procédés de lyophilisation sont bien au point, il nous a semblé qu’il fallait enfin penser à LYOPHILISER L’EAU. La lyophilisation, qui consiste à enlever le trop d’eau d’un produit, n’a jamais été tentée pour l’eau elle-même. Je pose la question : POURQUOI, hein ? 

N’y aurait-il pas là-dessous, une lutte souterraine des puissances d’argent, des milieux économiques, voire des gouvernements ? Quand on prend conscience des sommes dépensées pour recueillir l’eau (forages, canalisations, bassins de rétention, captages, etc.), pour le transport (mise en bouteille, transport par route, rail, etc.), on comprend (mais c’est bien sûr !) que la disparition de cette manne ne serait pas bénéfique pour certains (que je préfère ne pas montrer du doigt…). Des élus seraient-ils compromis, ce qui est difficilement imaginable ? On connaît la lutte opiniâtre des lobbies du pétrole et des autoroutes pour ne pas penser que, pour l’eau (le lobby de l’eau), c’est la même chose, en pire. C’est peu dire, et je pèse mes mots…

Déshydratée et réduite en poudre, l’eau verrait son poids diminuer, comme son volume. Il est difficile, pour l’instant, de dire de combien, mais les gains seraient de toute façon appréciables. Sur la base d’une réduction de poids et de volume d’au minimum 80 %, étudions les conséquences. Attention cependant à ne pas pousser trop loin la lyophilisation de l’eau, car à 100 %, il ne resterait plus grand-chose. Quelques exemples scientifiquement démontrés :

Les camions de 50 tonnes de poudre d’eau pourraient ainsi transporter l’équivalent de 250 tonnes d’eau liquide, sans aucun risque de fuite. La diminution des frais de transport profiterait au consommateur, qui verrait diminuer le poids du caddie, apprécié des personnes âgées ou handicapées, auxquelles on ne pense pas assez. Aubaine aussi pour les bistros, quelques gouttes de poudre d’eau suffiraient à servir un délicieux Ricard et l’on pourrait réduire la taille des glaçons.

Pensons aussi au randonneur, qui n’aurait à emporter qu’un peu de poudre d’eau à mélanger à l’eau d’une fontaine. Intérêt vital pour l’armée qui pourrait alléger le sac des troupes aéroportées. Les plateaux-repas des avions, des cantines scolaires, des maisons de retraite, etc. seraient, eux aussi, allégés.

Quel bénéfice !
La durée de conservation de la poudre d’eau est bien supérieure à celle de l’eau en bouteille (à condition que la poudre ne soit pas conservée dans un endroit trop humide) d’où économie là aussi. Pour les boissons gazeuses, il serait facile d’agiter la poudre avant usage, afin d’y incorporer quelques bulles d’air. A quand les premières usines ? Il est temps de se jeter à l’eau, tout juste temps.

Merci de m’avoir suivi jusque-là. Je vais me plonger la tête dans l’eau, car il fait vraiment très chaud ici.
Dernière information : Mon dépôt de brevet pour cette découverte bienfaisante a été refusé, preuve supplémentaire de la collusion entre les gouvernants et le lobby de l’eau. Ils ont appelé le SAMU, qui m’a rendu visite et m’a proposé un séjour en maison de repos. J’ai refusé, car j’ai beaucoup d’autres découvertes à breveter.

Georges LANQUETIN

a large waterfall with water cascading down it's sides
a large waterfall with water cascading down it's sides

Économisons l’eau !

Denrée de plus en plus rare, l’eau est trop souvent gaspillée. Canicule, sécheresse, progression des déserts, font que l’on hésite, devant sa rareté, à en mettre encore dans les boissons anisées. Même si on la stocke ou l’économise, elle reste incompressible. On ne peut donc pas lui faire occuper moins de place. Eh oui, une constante gênante : un litre = un kilo.

Un incident survenu lors de ce voyage mérite d’être signalé, car il aurait pu changer le cours de l’Histoire.

Arrivant à proximité du pont, le Pape, qui voyageait incognito avec une suite réduite, fut attaqué par des soldats français qui ne l’avaient pas reconnu. Les balles et même quelques obus furent tirés par une troupe avinée, comme à l’habitude et ignare, comme souvent, en direction du groupe de voyageurs pris pour des contrebandiers.

Un obus éclata tout près du Pape et faillit mettre fin à sa vie en l’envoyant rejoindre le Père. Heureusement, le voyage se termina bien et le Concordat, signé quelques jours plus tard, permit aux gouvernements français de nommer dorénavant les évêques, sage précaution (toujours à mon humble avis) ...

Moralité de cette belle histoire : l’obus d’Arcole est dangereux pour la Sainteté.

Georges LANQUETIN

a person holding a wine glass with white wine in it
a person holding a wine glass with white wine in it

Le pont d’Arcole

Le Pape Pie VII (excusez-moi, mais la vérité historique oblige) était en route pour Paris. Il devait y rencontrer Napoléon, lors de la célèbre entrevue du Concordat de 1801. Plutôt que de passer par la mer, il trouva plus sûr de passer par les Alpes, comme d’ailleurs l’avait fait Napoléon, encore général, Bonaparte pendant la campagne d’Italie. Le Pape passa donc par Arcole et son pont célèbre, là où Bonaparte s’était illustré par son courage (et beaucoup d’inconscience, à mon humble avis).

Les représentants de la force publique assistaient au phénomène habituel : les premiers arrivés prenaient tout leur temps et les derniers arrivés poussaient vers l’avant. Le risque d’incident croissait et les véhicules d’urgence avaient beaucoup de mal à remplir leur mission, trop méconnue, mais noble.

Parmi les forces de l’ordre, on trouvait, comme chaque jour de marché, un peloton de gendarmerie, commandé par l’adjudant-chef Lucien. Il acceptait de bon cœur cette mission délicate et dominicale, parce qu’en même temps, il pouvait surveiller sa femme qui faisait ses courses, disait-elle... C’était un grand jaloux et surtout, comme souvent, une forte personnalité. Nous dirons “une grande gueule” : un cerveau de fer dans un képi de velours.

De sa voix de Stentor, il exhortait ses hommes à plus d’attention et de fermeté (mais sans brutalité, ou alors, ne vous faites pas prendre, leur disait-il souvent). Le marché était particulièrement animé ce jour-là. À cause des touristes, sans doute, que Lucien menaçait de son bel organe (la voix !). C’est à ce moment qu’un car de ramassage scolaire, perdu dans la foule nonchalante, essaya de se frayer un chemin parmi les étals, les badauds, les autos mal garées, les étrangers, les chiens errants et les religieuses bretonnes.

S’approchant du car en difficulté et, n’écoutant que son courage, car il y avait peu de risques, l’adjudant-chef Lucien proféra, verbalement, mais fermement, des menaces orales si précises que la foule finit par s’écarter, laissant enfin passer le car scolaire qui, de toute façon, n’avait rien à faire là.

Moralité de ce triste épisode de vie provinciale, saine, mais bruyante :

“Lucien aboie et le car, à Vannes, passe”.

Georges LANQUETIN

Vive la gendarmerie !

C’était jour de marché à Vannes (Morbihan), beau port de mer et qui entend le rester. La foule habituelle, bien que bon enfant, se pressait sur les boulevards périphériques saturés. Il faisait beau ce jour-là, par le plus grand des hasards. La circulation était donc de plus en plus difficile et hors contrôle. Ce qui veut dire qu’on n’avançait pas sauf en empruntant les sens interdits.

selective focus photography of child laughing
selective focus photography of child laughing

La mémoire du robot enregistrait, sur support moléculaire, les odeurs, les couleurs, la résistance, les formes des objets trouvés et les comparait avec sa banque de données. C’est ainsi qu’il pouvait, à partir d’un simple petit bout de métal, de bois, de plastic ou de toute autre matière, savoir à quoi servait l’objet trouvé, qui l’avait fabriqué et utilisé. La zone qu’il fouillait en ce moment était exeptionnelle : un dépôt sacré ? une réserve pour des temps difficiles ? le trésor d’un puissant ?

Certains objets avaient subi l’épreuve du feu et étaient compressés, comme si on avait voulu les détruire (rituellement ?).

Et cette odeur acre qui, malgré le temps, vous aurait pris à la gorge si vous en aviez une : à quoi pouvait bien avoir servi cette accumulation ? On retrouvait parfois, comme dans certaines zones identiques d’autres secteurs, des restes d’écriture qui pouvaient avoir un signification : un interdit, une commémoration religieuse? On sait combien, en ce temps là, les croyances des vivants du 21ième siècle avaient de l’importance et il est évident que tous les témoins matériels de cette époque avaient une signification sacrée.

En recomposant deux ou trois morceaux disparates, le robot pu reconstituer le puzzle, à partir des connaissances de la langue parlée par ces peuplades primitives. Sur un morceau de bois figurait “défense de “, sur un autre “or”, “dépos”, un autre “er des”, un autre “dures”.

Le sens n’en était pas très clair, mais 35FDR67, grâce aux mots de cette époque stockés en mémoire, put facilement résoudre le problème. Ce “dépôt” valait de “l’or” et la peine sera “dure” à celui qui passera outre à l’interdit (religieux ?) d’y voler quelque chose :

“ Attention à celui qui voudrait prendre notre or, la peine sera dure”.

C’est vrai qu’il y avait beaucoup de vestiges. Certains revenaient plus particulièrement. Des récipients (?) en aluminium portaient souvent

l’inscription “Cola” ou “Coa” ou quelque chose d’approchant. Ils avaient été fabriqués loin de là et leur destruction semblait rituelle : écrasés, c’étaient sans doute des coupes de libation sacrée, destinées au culte de la déesse dont ils portaient le nom. Déesse puissante puisque son nom, écrit toujours selon la même forme rituelle, se retrouvait sur d’autres vestiges. Boire dans cette coupe devait assurer une certaine dose d’éternité.

Le « tréso »r contenait aussi de curieux objets ronds, en métaux divers, sur lesquels une femme semblait distribuer sa manne. Déesse de la fécondité ou de l’abondance, elle portait une robe peu seyante, sans rapport avec la mode de l’époque, ce qui traduisait la durée et la force de son culte. Elle portait un sac volumineux, prête à emporter dans l’au-delà les prières des vivants. Hypothèse probable : ces objets ronds et métalliques, étaient des ex-voto, jetés dans la fontaine proche, achetés par des malades qui imploraient l’aide de la Semeuse d’espoir. La démarche vigoureuse de la déesse, ses bras en mouvement montraient, à l’évidence, qu’elle était en pleine forme et que la vénérer permettait de retrouver force et vigueur.

On retrouvait aussi sur de nombreux objets, à proximité de restes calcinés d’aéronefs, des couteaux (sacrificiels ?) sur lesquels figurait le nom du grand prêtre chargé du sacrifice. Il s’appelait “Air France” et il était bien précisé, sur les documents joints, que l’objet ne pouvait être utilisé qu’une fois (“usage unique”) ce qui prouve à l’évidence son caractère sacré. Certains objets coupants du même genre portaient le nom “Hôtel du Commerce” voire “Hôtel de la Paix” ou “des Voyageurs”. On sait les dégâts faits, à cette époque, par les gouvernants, l’informatique, les réformes maladroites et successives de l’orthographe. En fait, il faut lire “autel de la Paix” et “autel du Commerce”, ces deux valeurs étant particulièrement célébrées. Pour “voyageurs”, c’est bien la confirmation que l’endroit fouillé était bien un lieu de pèlerinage renommé.

Les rares restes de nourriture découverts consistaient en morceaux de pain, fendus par le milieu, remplis d’une substance écarlate : on devait utiliser les couteaux sacrificiels et mimer un sacrifice humain, le pain remplaçant le corps humain, symbolisé. Ce pain, rompu par le milieu, était ensuite rempli de cette substance rouge, substitut symbolique du sang. Aux cris de “macd’o” et de “cketchup”, formules rituelles dont la signification nous échappe, on sacrifiait aux dieux en vigueur. Il est certain que dans les temps plus anciens, les sacrifices humains étaient la règle et que l’on avait substitué une pratique symbolique à celle, trop cruelle, de tuer des hommes ou des animaux.

Les restes de demeures, retrouvés sur le site, étaient tout aussi remarquables. L’organisation des maisons se faisait selon deux modèles : habitat isolé ou habitat collectif.

L’habitat isolé comportait systématiquement un lieu de culte. En témoigne l’organisation des sièges, tous orientés vers l’autel électronique. Sur son écran, les puissances religieuses faisaient passer les messages et les oraisons. A la même heure, tous orientés vers l’autel, c’était la grande communion du soir dans un élan unanime vers les connaissances sacrées et cultuelles. Certains foyers accompagnaient ces célébrations de libation (Kanter=cantiques chantés en commun) ou de consommation d’encens végétaux (appelé Gauloises en souvenir de leurs ancêtres).

Ah ! il est bien loin le temps de ces ferveurs populaires et de ces manifestations de piété collective ! L’abandon de ces valeurs morales, qui firent la force de nos ancêtres, fait que nous en sommes arrivés où nous en sommes aujourd’hui ! On ne respecte plus rien !

Cette ferveur se faisait encore mieux sentir dans les immeubles collectifs. Là, toujours selon la même organisation, les sièges étaient orientés vers l’autel télé. Il n’était même pas utile d’ouvrir son autel privé, car on entendait facilement tous ceux de l’ensemble, ouverts au même moment et pour la même prière. On se retrouvait d’ailleurs souvent en bas de l’immeuble, comme en témoignent les battes de baseball, les casques symboliques ornés de fières devises, pour une rude émulation, chaque tribu ayant à cœur de faire comprendre à sa voisine qu’elle était la meilleure et pleine de vigueur. Certains graffitis, retrouvés sur les morceaux de mur (comme à Pompéi), nous renseignent sur les cris de joie pratiqués : NTM (= Nous sommes Très Malins ?), PSG (??) ou « allez Zizou ». Certaines expressions n’ont pas encore été déchiffrées, car incomplètes : fils de pu…, enc… de ta race, etc. Elles avaient certainement une vocation magique, compte tenu de leur répétition sur les murs, protégeant les habitations mises ainsi sous la protection des divinités.

Les forces de l’ordre n’intervenaient d’ailleurs jamais dans ces quartiers à l’esprit religieux développé (c’est dire si la confiance régnait), car elles savaient ne pas prendre parti, ne voulant pas troubler ces messes collectives. Elles attendaient tout simplement que le combat cesse faute de combattant. Ah ! le bon vieux temps !

Une autre pratique rituelle, dans ces habitats groupés, a été révélée par l’étude des restes de véhicules carbonisés. Connaissant déjà les automobiles, ces peuples ingénieux les échangeaient, les bricolaient, les réparaient avec beaucoup d’ingéniosité. Les pièces des uns, par un circuit commercial qui nous échappe, se retrouvaient sur d’autres véhicules. Enfin, grande fête sacrificielle, ces symboles du génie inventif de nos ancêtres, étaient brûlés dans une grande fête populaire. À noter, cependant, que ce sacrifice n’allait pas jusqu’à détruire par le feu rituel les voitures plus élaborées des quartiers riches. Les couches sociales plus élevées ne souhaitaient pas, apparemment, participer à ces feux de joie et enfermaient leurs véhicules dans leur foyer individuel, se privant ainsi d’un sacrifice religieux. On retrouve, même en ces temps lointains, la différence entre la foi du charbonnier, content de sacrifier à Dieu, et celle des nantis, plus intéressés, comme de nos jours, à conserver des biens illusoires et temporels, au mépris de leur salut.

Une sentence se retrouve fréquemment, traduisant mieux que tout discours la profonde philosophie de nos ancêtres. Toujours à proximité des hôtels (= autel, on l’a dit plus haut), des inscriptions “Ricard”. La traduction est évidente : “Ris, car demain sera peut-être pire”. C’est le “carpe diem” des Romains, le “fais ce que veux” de Rabelais, etc. Quelle leçon, une fois de plus !

Une autre preuve évidente de sagesse, bien évidente quand on retrouve, un peu partout, : “fumer tue” sur des paquets de plantes hachées menues. Ils insistaient sur le danger, pour la couche d’ozone, de brûler les végétaux. Cette sentence, répétée partout, devait avoir un effet très dissuasif.

On a beau être un robot, l’étude de ces civilisations disparues vous remue les fils électriques et les transistors !

Georges Lanquetin, octobre 2007

Fouilles archéologiques en l’an 3425

Sa petite “main“ en chrome-vanadium grattait délicatement le sol. En l’an 3425, la recherche des vestiges des temps anciens occupait le temps libre du robot archéologue 35FDR67. Dans cette grande plaine conservée, à tout hasard, en état depuis des millénaires, on trouvait beaucoup de choses. Une civilisation, vers l’an 2000, y avait entreposé les témoins de son temps. Mais quelles étaient leurs significations ?

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